Polémiste, provocateur, l’hebdomadaire n’en finit pas de faire parler… , de lui surtout ! Avons-nous droit à un nouveau coup de pub, destiné à augmenter le nombre de ses lecteurs ?

Depuis 2013, les plaintes à son encontre se multiplient avec en tête de peloton l’accusation pour « incitation à la haine raciale », bien qu’il lui a aussi été reproché d’avoir sciemment publié de faux sondages en faveur de Sarkozy, avant son élection.

Mardi dernier, le parquet a requis une amende de 5000 € à l’encontre du directeur de la publication de Valeurs actuelles, Yves de Kerdriel.
Que lui reproche-t-on exactement ?
D’avoir, le 22 septembre 2014, publié à sa Une une représentation de Marianne en niqab, avec pour titre aguicheur: « Naturalisés, l’invasion qu’on cache »; ainsi que: « Deux français sur trois contre les naturalisations massives de Valls »; ou encore: « Islam, immigration comment la gauche veut changer le peuple ».

Des titres racoleurs, en pleine crise de paranoïa, qui n’ont pour seul but que d’attiser les haines déjà si présentes. C’est l’union des étudiants juifs de France (UEJF), à l’origine de la plainte, qui a saisi la justice pour « incitation à la haine raciale ».
L’UEJF a déclaré qu’il s’agissait de « procédés racoleurs de basse propagande utilisés par l’hebdomadaire de la droite décomplexée ».

Le quotidien, quant à lui, n’est pas resté inactif puisqu’il a aussi décidé d’y aller de sa petite plainte contre l’UEJF, pour « dénonciation calomnieuse, diffamation et atteinte à la liberté d’expression ».
Cette action en justice menée par Valeurs actuelles tient plus de l’acte symbolique, jouant avec la liberté d’expression à son gré, et la brandissant telle une arme lorsque le besoin s’en fait sentir.

Maintenant quid de la décision du tribunal ? Quel sens va-t-il donner au terme « invasion » ?
Nous savons que la propension au risque que l’affaire soit reléguée, une fois de plus au droit à la liberté d’expression, est bien réelle.
Sans se départir de son arrogance, le directeur de la publication a proclamé qu’il n’avait « pas de leçon à recevoir », ayant « toujours été profondément républicain ». Se refusant à y voir une « volonté de stigmatiser » les musulmans. Sarcastique, il a ajouté: « Je m’honore que ce journal ait toujours lutté contre le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie ».
Selon lui: « le fait que cette Une soit attaquée témoigne d’une régression du débat intellectuel ». « Ce qui pouvait être dit il y a 25 ans ne peut plus être dit aujourd’hui. Que la face de la France est en train de changer ne peut plus être dit ».

Pour Yves de Kerdriel, un débat intellectuel se limite à stigmatiser perpétuellement une communauté, lui faisant porter le fardeau des problèmes socio-économiques actuels.
Se posant en victime qui combat le racisme, comment peut-il expliquer cet acharnement journalistique, livrant en pâture les musulmans, qui, jour après jour, subissent une pression insoutenable.

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