Eric Zemmour qui a arraché sa notoriété à coups de polémiques et de propos xénophobes a été relaxé ce 22 septembre par le tribunal correctionnel de Paris alors qu’il était poursuivi pour incitation à la haine raciale et diffamation raciale.
Le 6 mai 2014 lors de sa chronique, le polémiste islamophobe habitué à déverser sa haine des étrangers, tiens des propos provocateurs : « Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacés par les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent. »

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Durant la première audience qui s’est tenue le 24 juin, le parquet a requis une amende de 5000 euros contre l’animateur pour ses « propos sans nuances » qui « rejaillissent sur des groupes visés dans leur ensemble » et « stigmatisent » les populations immigrées. La radio RTL qui a diffusé la chronique sur son site internet s’est vu condamnée à trois mille euros d’amende avec sursis.

Lors de l’audience, alors que la présidente de la 17e chambre du tribunal correctionnel insiste pour connaître les raisons qui ont poussé le provocateur à ne citer «que» de ces cinq «cibles», sans perdre sa verve coutumière, il lui répond ironique: « J’aurais pu ajouter les Russes et les Géorgiens, mais il faut bien s’arrêter ». Ajoutant : « Je ne suis pas assistante sociale, mon métier n’est pas de savoir si je vais faire de la peine à untel ou untel. Mon métier, c’est dire la vérité. » Préférant ne pas prendre de risque et se cacher derrière les sondages.
Finalement le tribunal correctionnel décidera de sa relaxe estimant qu’« aussi excessifs, choquants ou provocants que ces propos puissent paraître », ils ne s’appliquent « qu’à une fraction des communautés visées et non à celles-ci dans leur ensemble ». Pourtant dans ses propos, Zemmour fait bien allusion aux Maghrébins, Africains etc… qui représentent des pays dans leur globalité et non une fraction de ceux-ci.

Souvent attaqué pour son racisme, il arrive à Zemmour de porter plainte à son tour, notamment à l’encontre du rappeur Youssoupha après la diffusion sur internet en mars 2009 des paroles de l’une de ses chansons : « À force de juger nos gueules, les gens le savent, qu’à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit qu’c’est nous, j’mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Eric Zemmour ».
Le journaliste perd son procès face au rappeur qui précise qu’il s’agissait de faire taire le journaliste non par la force mais par des arguments.

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