Dans un article publié sur le site d’Atlantico, Yves Roucaute, Agrégé de philosophie et de science politiques revient sur les événements du 7 au 9 janvier, et plus particulièrement sur le mouvement de masse qui repose à s’identifier en tant que Charlie.

Il suppose que le slogan «Je suis Charlie» exclurait avant tout la communauté musulmane. « Tolérer critiques, caricatures, excès même, l’immense majorité des nés musulmans, dont nombre ne sont guère croyants, y consent. Mais respecter la liberté d’expression, annihile-t-il le droit d’être en opposition avec son contenu ? Face à la représentation de leur prophète, qui, pour nombre d’entre eux, est un blasphème, sont-ils tenus d’applaudir les caricatures, de manifester derrière “je suis Charlie”, d’abandonner leur droit naturel à la liberté de croyance ? Fallait-il pousser la démagogie jusqu’à renouer avec le communautarisme en exigeant ou organisant la solidarité des « musulmans de France » derrière « Charlie », ignorant que le sunnisme, majoritaire, n’a aucune centralité ni aucune verticalité, et que les islamistes ne fréquenteront pas plus demain qu’aujourd’hui les mosquées dirigées par des imams « vendus » à la France ? »

« Devenir journaliste pour assurer la liberté d’expression et d’information, policier pour préserver la sécurité et le jeu des libertés, caricaturiste jusque dans les joyeux dessins de la provocation libertaire qui est l’un des charmes de la France, tout cela tient à un choix de vie »; dénonce le philosophe, un peu plus loin dans l’article.

« Entre le refus de toute législation patriotique d’un côté, de l’autre, l’absence de réflexion sur les causes profondes qui ont conduit au désarroi moral, la confusion finale est au bout avec l’incapacité de mobiliser les patriotes de toutes origines autour des valeurs universelles de la France, de son mode de vie sucré et de la recherche de sa puissance. La bataille de France ? Il faut la mener, avec tous nos alliés, des Etats-Unis au Japon, tous menacés. Et il faut d’abord la mener en France. Au lieu de ‘Charlie’ qui divise, choisissons Charles de Gaulle. Pour gagner la guerre, il savait la nécessité de construire ‘l’unité de la France déchirée ; a t-il fini par conclure.

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