Se faire la bise entre collègues en arrivant au bureau le matin est une tradition en voie de perdition si l’on s’en réfère aux dires de la journaliste américaine Eleanor Beardsley, correspondante de la radio NPR.
Selon cette dernière, c’est le scandale Weinstein qui serait à l’origine du bouleversement de cette habitude bien française. Pourtant d’après Frédéric Rouvillois, professeur de droit à la Sorbonne, cette pratique n’est apparue dans l’Hexagone qu’à partir des années ’70, avant cela les hommes et les femmes se saluaient en se serrant la main.
Mais pour Eleanor Beardsley, la boîte de Pandore ouverte par le producteur de cinéma américain Weinstein pourrait menacer la célèbre manière française de se saluer entre collègues.
Le débat houleux suscité par l’affaire Weinstein concernant le harcèlement sexuel, poussent beaucoup de français à remettre « en cause une vieille tradition sociale – le bisou sur les joues, appelé la bise » écrit la journaliste.

Désormais, avec les suites du scandale Weinstein, un mouvement est en route pour promouvoir l’idée de ne plus embrasser ses collègues

Une certitude qu’elle a acquise après l’initiative prise par la maire de Morette, une petite commune de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La maire a en effet prévenu ses conseillers municipaux, début janvier qu’elle préférait dorénavant leur serrer la main plutôt que de leur faire la bise.
Il s’agit pour elle d’éviter la transmission des virus mais surtout de mettre un terme à une différence entre hommes et femmes.

Le mouvement MeToo qui dénonce, dans une tribune signée par une centaine de femmes une « campagne de délation » en allusion au hashtag #Balance Ton Porc, remet cependant en question les inquiétudes de la journaliste.

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