Question ignominie, les médias n’ont rien à envier à qui que ce soit nous le savons bien ! Ils viennent encore de le prouver en traitant de « Marabout » le conseiller noir de Manuel Valls. L’article de l’Express paru le 15 septembre dernier a donc provoqué une onde de choc sur Twitter.
C’est le vocabulaire employé, qui désigne une sorte de sorcier africain pour décrire Ibrahima Diawadoh N’Jim, conseiller et ami proche du Premier ministre qui en est la cause.

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Et les adjectifs de l’Express pour qualifier N’Jim n’ont pas manqué, « fils du désert », « sherpa », « griot », bref, les préjugés habituels ont encore de beaux jours devant eux.
C’est la militante antiraciste Sihame Assbague (l’organisatrice du camp décolonial de Reims) qui a épinglé le journal dans un tweet où elle dénonce un « pack racisme all inclusive ».
Mais les internautes n’ont pas été en reste question commentaires, et parmi les plus amusants :

Sufyan : « Ils sont sympa ils n’ont pas dit “l’esclave de Valls” ! Le racisme en 2016 on ne s’en cache plus en France »

Saïd : « La tremblote aura besoin de Grigri pour 2017!!!! »

Sad : « On doit s’estimer heureux qu’ils disent pas le nègre de valls ! Je suis dépitée de jour en jour … »

L’auteur de l’article, Vincent Hugeux n’y trouve bien sûr rien à redire, car il « ne voit pas le problème » à parler en ces termes. « Cet embryon de polémique totalement stérile m’amuse. Il renvoie à une forme d’inhibition lexicale qui gêne plus apparemment des milieux qui se revendiquent antiracistes que mes amis africains ».
Et marabout n’a pour lui rien « d’infamant » : « J’ai déjà utilisé le terme marabout pour des personnages occultes, qu’ils aient le teint pâle ou pas », a-t-il expliqué.

Le principal intéressé ne s’est toujours pas prononcé sur la polémique dont il est victime. Né en Mauritanie, l’ancien professeur d’arabe fait partie des milieux associatifs avant de se faire remarquer pour son militantisme auprès du premier ministre. Devenu une sorte de lien entre l’Elysée et les leaders africains, l’ancien agent de sécurité confirme sa position au sein du parti.
Un parcours atypique pour le soixantenaire présenté comme un pieu musulman, c’est peut-être ce qui lui vaut aujourd’hui l’intérêt de certains médias.

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