Un rabbin américain exposé pour avoir déformé le Coran afin de justifier l’occupation israélienne

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Le rabbin Shmuley Boteach présente le candidat démocrate à la présidentielle Robert F. Kennedy Jr. lors de la série de conférences des candidats à la présidence organisée par le World Values Network, à la New York Society for Ethical Culture au Glasshouse, à New York, aux États-Unis, le 25 juillet 2023.

Le rabbin sioniste américain Shmuley Boteach a été vivement critiqué pour avoir faussement affirmé que le Coran reconnaît explicitement le droit des Juifs à la « terre d’Israël ». En déformant un verset coranique, il a tenté de justifier l’occupation israélienne de la Palestine en prétendant qu’elle était approuvée par l’islam. Ses propos, largement condamnés comme une manipulation flagrante des textes islamiques au service de l’expansionnisme sioniste, ont été rapidement démontés par des érudits musulmans.

Fadel Soliman a dénoncé l’hypocrisie du rabbin, lui demandant s’il reconnaissait désormais l’authenticité du Coran ou s’il ne faisait que tordre ses paroles pour servir son agenda sioniste. Il a rappelé que, dans l’islam, Dieu ne juge pas les peuples en fonction de leur race, mais de leur foi et de leur droiture. Toute promesse divine mentionnée dans le Coran est conditionnée à la croyance et non à l’appartenance ethnique. Il a souligné que le prophète Mohammed (paix et bénédiction sur lui) n’était pas le fondateur de l’islam, mais son dernier messager, suivant la lignée des prophètes précédents, dont Moïse et Jésus.

Fadel Soliman a également réfuté l’ajout du terme « Terre promise » dans la traduction du rabbin, expliquant qu’aucune version du Coran ne contient cette expression, insérée intentionnellement pour appuyer une interprétation sioniste.

L’érudit Dr Yasir Qadhi a renforcé cette critique en déclarant sans détour à Shmuley Boteach : « Rabbin, restez dans votre domaine. » Il a rappelé que, selon le Coran, si les véritables disciples de Moïse avaient reçu la permission divine de s’installer en Terre sainte, cette promesse était entièrement conditionnelle à leur respect des commandements divins. Lorsqu’ils ont rompu cette alliance, comme le rapportent la Torah, la Bible et le Coran, Dieu leur a retiré ce privilège.

Dr Yasir Qadhi a cité le verset 7:128 du Coran, dans lequel Moïse déclare : « La terre appartient à Dieu ; Il en fait hériter qui Il veut parmi Ses serviteurs. Et la fin heureuse sera pour les pieux. » Ce verset, selon lui, réfute toute idée d’un droit ethnique sur la terre et affirme que seule la droiture, et non l’ascendance, détermine qui reçoit la bénédiction divine. Il a insisté sur le fait que ceux qui pratiquent l’oppression, l’apartheid et le génocide ne peuvent être considérés comme les élus de Dieu.

La manipulation du Coran par Shmuley Boteach s’inscrit dans une stratégie plus large visant à légitimer l’occupation israélienne en lui donnant une caution islamique. Contrairement au sionisme chrétien, qui s’est largement imposé grâce à des interprétations bibliques modifiées, cette tentative de justification ne trouve aucun écho dans le monde musulman. Les érudits musulmans, quelles que soient leurs écoles de pensée, rejettent unanimement le sionisme comme une idéologie coloniale étrangère à l’islam.

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