Maroc - l’acteur Brahim Bouhlel et l’influenceur Zbarbooking placés en garde à vue à Marrakech

Le Club des avocats marocains a recommandé que des poursuites judiciaires soient engagées contre Brahim Bouhlel et ses deux complices; la police judiciaire a convoqué les acteurs lundi matin.

Après que la vidéo de l’acteur franco-algérien Brahim Bouhlel et de ses deux complices profanant des Marocains soit devenue virale samedi, le Club des avocats marocains (CAM) a demandé au tribunal de Marrakech d’ouvrir un dossier contre les «pseudo-humoristes».

La police judiciaire de Marrakech a placé en garde à vue les acteurs devant le tribunal pour une audience relative à des accusations d’atteinte à l’ordre public parmi d’autres délits tels que diffamation et discrimination lundi. Le parquet général a demandé à ce que Brahim Bouhel et le snapchatteur Zbarbooking soient entendus pour «diffamation et publication de photos de mineurs sans le consentement des parents». «Ils seront traduits devant le parquet général après l’expiration du délai légal en afin de prendre la décision appropriée à leur encontre conformément à la loi», poursuit la même source.

Les acteurs ont ri devant la caméra des stéréotypes négatifs à l’égard des femmes marocaines avant de chahuter les enfants des rues et de les insulter à plusieurs reprises.

Au milieu de la grêle d’indignation publique, le président de la CAM, Mourad Elajouti, s’est adressé à Twitter en déclarant: «Le Club des avocats au Maroc condamne vigoureusement les propos lâches, abjectes et racistes contre les enfants marocains prononcés par des pseudo-influenceurs et une plainte devant le parquet pour diffamation, insultes publiques et discrimination. Ces propos abominables ont porté atteinte à la dignité des enfants marocains. »

Bouhlel et les deux autres antagonistes, le franco-algérien Hedi Bouchenafa et l’influenceur franco-marocain des médias sociaux Zbarbooking, ont présenté des excuses publiques à la suite de l’indignation médiatique, mais la Cour de Marrakech poursuit les audiences.

 

 

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Les chefs d’accusation possibles comprennent l’article 431-1 du Code pénal et l’article 447-1 pour «incitation à la haine» et «enregistrement et publication d’une vidéo sans le consentement de la personne concernée». Tous deux sont passibles de longues peines de prison et de lourdes amendes pouvant aller jusqu’à 50 000 DH (4 671 euros).

Outre les complications juridiques, des organisations comme Adidas Paris et la société d’État 2M se sont distancées de Brahim Bouhlel. La page officielle d’Adidas Paris publiée sur Twitter déclarant,

«Adidas s’oppose fermement à toutes les formes d’intolérance, de discrimination et de sexisme. Nous nous engageons à faire du sport un espace où chacun est pleinement accepté. Rappelant qu’aucun contrat ne lie la marque à Brahim Bouhlel, Adidas s’engage à reconsidérer sa collaboration avec lui. »

On s’attend à ce que l’acteur quitte le Maroc à l’instar de son homologue franco-algérien, Hedi Bouchenafa.

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