Tout le monde connaît la fameuse expression «être sous l’œil de Moscou» en allusion aux espions de l’ex URSS qui fouinaient partout dans l’espoir de glaner quelques renseignements.
Mais cette expression est-elle encore justifiée ? Devons-nous encore nous méfier des Russes ? Notre angoisse ne serait-elle pas plus justifiée si nous regardions du côté de l’oncle Sam ?

Le Patriot Act après les attentats du 11 septembre 2001 a donné lieu à la plus grande chasse aux sorcières menée contre la communauté musulmane et a permis au gouvernement américain de légitimer toutes ses actions aussi criminelles soient-elles.
Il a fait pression sur les opérateurs afin que ceux-ci transmettent les données sur leurs utilisateurs. Google, Facebook, Yahoo, Linkedln et Microsoft tous ont signé un accord avec le département américain de la Justice promettant de fournir les informations demandées.

Et ce qui est toléré aux Etats-Unis l’est d’office dans nos contrées. Nous avons donc appris que les opérateurs téléphoniques français ont à leur tour fourni des données à l’Elysée comme l’a révélé en 2014 un document d’Edward Snowden.
Ainsi la société Orange avait coopéré avec les services secrets pour , selon la version officielle « améliorer les capacités nationales d’interception sur les réseaux de communication » et « casser les cryptages de données qui circulent dans les réseaux. »
Aujourd’hui c’est au tour du fondateur de Free, Xavier Niel, d’admettre dans une interview cité par 01net que sa Freebox a la capacité de surveiller certains utilisateurs « Avec l’accord d’un juge ou des accords administratifs, oui, il y a des écoutes et des interceptions et je crois qu’elles ont beaucoup augmenté depuis ces sujets d’attentat. »

Inutile de chercher plus loin quels sont les citoyens visés par ces surveillances. Pourtant la Cour de justice de l’Union européenne a condamné le principe de conservation généralisée des données par les opérateurs.
Mais depuis 2015, une loi permet une surveillance de masse et donne une totale liberté aux autorités d’agir comme bon leur semble sous prétexte de lutter contre la criminalité et le terrorisme en particulier.
Une violation de la vie privée qui ne semble toutefois pas émouvoir l’opinion publique bien passive face à cette intrusion institutionnalisée.

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